En mer, le mont Saint Clair (175 mètres) se voit de loin. Au XVI° siècle, c'était le repaire d'un célèbre pirate, Barberoussette, qui allumait des feux pour tromper les navigateurs et les attirer sur les rochers, mais ceci est une autre histoire.
Comme promis, voici l'origine légendaire du nom de cette colline.
Il y a bien longtemps, les trois frères de la famille de Roquefeuille, Guiral, Loup et Clair, tombèrent amoureux de la même demoiselle, une certaine Bertrade, fille du seigneur de Rogues. Pour se départager ils partirent pour la croisade et décidèrent que celui qui aurait accompli le plus d'exploits l'emporterait.
Quelques temps plus tard, un troubadour de passage au château de Rogues annonça la mort des trois chevaliers, la belle en mourut de chagrin.
Mais nos trois héros n'étaient pas morts et quand ils revinrent de terre sainte, le 24 décembre, ce fut pour apprendre que leur bien-aimée n'était plus de ce monde.
Ils se firent ermites et chacun se réfugia au sommet d'une montagne. Chaque année, le 24 décembre, ils allumaient un feu pour signaler leur existence aux deux autres. A leur mort on donna leur nom à ces montagnes : le pic Saint Loup, près de St Martin de Londres, le rocher de Saint Guiral dans le Gard et le mont Saint Clair à Sète.
Sources : Lieux sacrés, Le petit Camarguais,

Claude Joseph Vernet (1714-1789)